Millésime 1997
Bordeaux
Un millésine correct avec une qualité irrégulière en raisons des caprices de la météo.
1997 représente l'année de tous les records climatiques : un hiver d'une grande douceur
suivi d'un printemps extrêmement pluvieux et d'un mois d'août tropical.
Les vendanges débutent dès le 15 août, représentant ainsi le millésime le plus précoce depuis 1893.
En règle générale, les vins sont tendres, fruités et équilibrés mais d'une garde limitée.
Les blancs secs sont aromatiques mais manquent de complexités.
En revanche, les liquoreux sont particulièrement réussis avec des vins riches, amples et de longue garde.
Bourgogne
Les conditions climatiques exceptionnelles et durables de l'été ont donné naissance,
en Bourgogne, à de beaux raisins et à une récolte précoce et de qualité. Le mois de mai, chaud
et sec, a favorisé une évolution rapide de la végétation. Les pluies orageuses de fin août début
septembre n'ont pas eu d'incidences notables sur le début de la maturation. Elles ont été suivies
par un temps exceptionnellement ensoleillé et sec pendant toute la durée des vendanges.
Des conditions climatiques idéales et la parfaite qualité des raisins ont permis à beaucoup de
producteurs d'attendre la maturité optimum.
Dans l'ensemble des vignobles, le Pinot Noir a mûri plus rapidement que le Chardonnay.
Les vins rouges présentent tous une robe de belle intensité. Leur nez se caractérise par des arômes
de fruits bien mûrs. Souples et charnus en bouche, ils sont déjà agréables. Leur personnalité
devrait s'affirmer avec l'âge.
Les vins blancs sont remarquables par leur richesse et leur équilibre. Amples, élégants et racés,
ils sont prometteurs d'un grand millésime.
Champagne
Les périodes critiques de développement de la vigne ont été perturbées par des pluies.
Millésime assez bon et souple, 1997 à produit des champagnes d'une bonne maturité mais marqué
par une faible acidité. Une mention spéciale pour les Pinot Noir et Pinot Meunier, dont les viticulteurs
les plus rigoureux ont su tirer un vin d'assez bonne qualité.
Vallée du Rhône
Dans la partie septentrionale, la qualité et la quantité ont été au rendez-vous pour nous
offrir un bon millésime.
Dans la partie méridionale, l'impact du gel de printemps a été très redouté et exagéré.
Les vins rouges du nord, Hermitage et Côte-Rôtie en particulier, sont souvent délicieux.
Les blancs souffre d'un excès d'alcool.
Au sud, les vins sont plaisants, fruités mais d'une garde moyenne.
Vallée de la Loire
Malgré un climat variable, le millésime à produit des vins d'une grande qualité.
Les vins blancs secs sont souples et charnus.
Les Savennières sont mûrs et puissants.
Les liquoreux sont extraordinairement riche. Avec des degrés potentiels battant tous les records,
les Coteaux-du-Layon, Quarts-de-Chaume et Bonnezeaux ont produits des vins d'exception.
Alsace
Un millésime correct, malgré une météo changeante. Des gelés en avril, un climat déplorable
en juin et juillet, un mois d'août caniculaire marqué par la grêle, et des records de chaleur
en septembre ont produit des vins dilués. Les meilleurs producteurs, très sélectifs, ont réussi
à produire des vins fins et élégants.
En règle générale, tous les vins de ce millésime sont d'évolution rapide.
Beaujolais
La récolte a été très précoce, mais perturbée par quelques pluies qui ont rendu ce très bon
millésime parfois irrégulier. Les meilleurs crus continuent néanmoins à se bonifier.
