Millésime 2002
Bordeaux
La production sur ce millésime est en chute libre.
Le soleil ne s'est que très peu attardé sur les terres girondines et la vigne était plutôt en retard dans
son développement. Comme on l'observe assez souvent à Bordeaux, les étés pourris précèdent souvent des
arrière-saisons miraculeuses. Du 9 au 20 septembre, le temps chaud le jour, frais la nuit, avec un vent
sec de nord-est, a éteint les foyers de pourriture grise qui s'étaient déclarés. Les cabernets sont plutôt
réussis mais les merlots sont marqués par une certaine dilution.
Les blancs récoltés avant le 20 septembre se distinguent par leur fruité.
Les liquoreux ont bénéficiés d'une arrière-saison idéale qui a permis une excellente concentration des baies.
Certaines irrégularités sont à signaler au niveau de la qualité des liquoreux.
Dans le Médoc, de grandes réussites en Saint-Estèphe, Sain-Julien et Pauillac. Les Margaux sont un peu moins
réussis.
Dans les Graves, la réussite en Pessac-Léognan est générale. Les rouges sont harmonieux et les blancs sont
harmonieux. Les Graves rouges sont par contre assez irréguliers.
Dans le Libournais, les vins sont marqués par la dilution et un manque de maturité.
Dans le Sauternais, les vins ont un bel équilibre liqueur/acidité qui leur permettront une garde très longue.
Bourgogne
Un grand millésime.
Après un hiver rigoureux, la vigne a connu un cycle végétatif sans aucunes violences. L'état sanitaire des
raisins était excellent.
A Chablis, on peut rivaliser avec le millésime 1990 avec des vins offrant richesse, opulence et maturité.
En Côte de Beaune et de Nuits, les Gevreys sont exceptionnels de richesse tout comme les Chambolles ou les
Vougeots. Les Pommards sont réussis mais hétérogènes.
Les blancs de la Côte de Beaune sont denses et aromatiques. Les Pulignys et les Chassagnes sont très équilibrés.
Les Cortons affichent une belle maturité.
Champagne
Un millésime assez décevant.
Le vignoble a souffert du gel et les vins affichent une souplesse un peu trop prononcée. Les Chardonnay restent
très aromatiques et les Pinots noirs assez généreux. 2002 ne sera pas une année de millésimes.
Vallée du Rhône
Eté pluvieux, peu ensoleillé, maturité ralentie : 2002 a causé bien du souci aux vignerons qui ont souvent dû
rentrer les vendanges avant une maturité complète.
Les vins manquent en général de corps et de maturité.
Les vins rouges sont plutôt sur le fruit et ne seront pas de garde.
Les vins blancs sont plutôt réussis à Condrieu et Hermitage.
Vallée de la Loire
Le millésime est plutôt réussi grâce à une arrière saison favorable.
Les Chinons, Saumurs et Saumur-Champigny sont très réussis et homogènes.
Certains Cabernets sont néanmoins marqués par des tannins végétaux.
Les Vouvrays et Savennières sont riches et complexes. Le Muscadet est exceptionnel.
Pour les liquoreux, la réussite est là avec des vins équilibrés mais sans trop de botrytis.
Alsace
Le millésime a offert un millésime très contrasté.
Les rieslings, les sylvaners et les pinots blancs sont très agréables avec beaucoup de fruit. Les rieslings
se garderont très bien.
Grande déception pour les muscats et les gewurztraminers qui sont un peu creux.
A noter que 2002 n'a pas permis d'avoir beaucoup de vendanges tardives et de sélections de grains nobles.
Beaujolais
Un millésime moyen, mais de qualité variable selon les crus.
2002 est un vrai millésime de vignerons.
La pluie est venue contrarier les vendanges et des foyers de pourriture se sont déclarés.
Certaines cuvaisons s'en sont trouvées très affectées.
Le Mâconnais affiche une belle réussite. Fleurie, Regnié, Morgon et Moulin-à-vent sont très homogènes.
